Exemples de contre-exemples...
Et traductions en cascade... qui touchent les bas-fonds
Je ne sais pas pour vous, mais moi, lorsque je vois une série de "carapaces" (heu, "coquilles"?) sur un document d'entreprise, j'ai de sérieux doutes sur, justement, le sérieux du produit ou du service acheté ou sur le point de l'être, et j'ai même une envie pressante de faire une rapide marche arrière, puis un demi-tour magistral et définitif.
Ainsi commence le début de chronique d'une mort annoncée.
S'il n'y a pas de respect pour le consommateur, le lecteur, le visiteur, il ne faut pas s'attendre à un retour positif ni durable, dans le sens financier du terme, pour parler de l'aspect peut-être le plus visuel; certainement le plus sensible.
Non, on peut et on doit arrêter là les frais.
Car qui voudrait du « Poulet qui mord » (pour Breaded chicken bites), des biscuits « A saveur de très beurre (pour Extra butter flavour) ou encore, des Pois de poussins (pour Chick peas) ? Si une batterie est hirondelle, voir promptement le docteur (pour If a battery is swallow, promply see doctor)...
N'en jetez plus!
Pour ma part, je pense qu'il a toujours été interdit d'avaler les hirondelles (on veut nous faire avaler des couleuvres pendant que l'on y est!), ou même des piles... et que, le cas échéant, il vaut mieux se rendre en toute urgence (!), aux urgences, plutôt que de se rendre « promptement » chez le médecin. Pour ce qui est des "Pois de poussins", même google, "un ennemi qui vous veut du bien", en un ou deux mots (chick peas ou chickpeas), ne serait pas tombé dans le panneau.
Cela a le mérite d'être clair. Sans au minimum une relecture intelligente humaine, un minimum d'esprit critique et de bon sens, on risque de tomber bien bas dans l'image véhiculée par son produit, son offre de service ou équivalent.
Et peut-on encore aujourd'hui se permettre ce genre d'imprécisions lamentables, inexcusables, voire dangereuses lorsque la santé des consommateurs peut être en jeu dans certains cas et dans un context de globalisation de l'offre où de petites et moyennes structures peuvent parvenir à toucher des clients de l'autre côté du globe sans investir des millions. La concurrence est féroce et partout. Seuls les plus agiles et respectueux des clients auront une chance de durer.
Pire, on connaît le fameux jeu du téléphone ar... ; sans fil ! Ou jeu du bouche à oreille, dont le plaisir consiste à comparer la version finale d'une même phrase transmise à plusieurs reprises d'une personne à une autre, avec sa version originale. Imaginez donc le cas d'une traduction d'une langue d'origine assez rare (le russe?) vers une langue dite « majeure» (l'anglais?). Traduction qui serait à son tour traduite dans une troisième langue, le français par exemple. On peut facilement imaginer que si la première traduction du russe à l'anglais est erronée ou imprécise sur certaines zones nébuleuses, les suivantes le seront à leur tour, d'une façon ou d'une autre.
L'impact peut être modéré si le sens n'est pas détourné et que l'idée générale est compréhensible. Mais difficile de se positionner lorsque nous recevons un message nous informant « avoir défini cette affaire avec la partie adverse de manière extrêmement favorable, incluant même la TVA sur le coût des marchandises etc. » et nous enjoignant de « les informer avec la plus grande urgence des données complètes du compte bancaire etc. »
Le poids des mots...
Free your mind! (Libérez votre esprit), et voyagez en première classe, mais pas en petite tenue, comme aurait pu le laisser penser la traduction du slogan « Fly in leather » |Voyagez (dans des fauteuils) en cuir] d'une compagnie aérienne américaine par, en espagnol, « Vole à poil » ((¡Vuela en cuero!), par un « simple » manque de sensibilité à ce particularisme populaire...
Dommage, perdu, et quel gâchis !
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